CNN a cité un responsable du Pentagone qui aurait déclaré que les responsables militaires américains envisageaient d’envoyer des navires de guerre en mer Noire dans les semaines à venir “pour montrer leur soutien à l’Ukraine”.
Auparavant, l’Ukraine a déclaré qu’un de ses soldats avait été tué dans un bombardement effectué par les séparatistes pro-russes dans l’est du pays, tandis que Moscou a confirmé qu’elle ne prévoyait pas d’intervenir dans le conflit et qu’elle entreprendrait toute action basée sur le développement des événements.
Selon un communiqué publié par le ministère ukrainien de la Défense, les séparatistes ont violé le cessez-le-feu à cinq reprises près des villes de Vesky et Gudyani, dans le sud de la région du Donbass, entre minuit et sept heures du matin.
Après avoir annoncé la mort d’un soldat aujourd’hui, le bilan des morts de l’armée ukrainienne s’élève à 11 au cours des deux dernières semaines.
Des affrontements éclatent dans le “Donbass” entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes qui ont déclaré unilatéralement leur indépendance en 2014, tuant des milliers de personnes depuis.
Il est à noter que les relations entre Kiev et Moscou connaissent une escalade de tension depuis environ 7 ans, en raison de l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée à son territoire et de son soutien aux séparatistes du “Donbass”.
L’Organisation européenne de coopération et de sécurité a indiqué – dans son rapport – que 1 500 violations du cessez-le-feu ont été détectées dans les premiers jours de ce mois.
De leur côté, les séparatistes pro-russes ont annoncé que l’armée ukrainienne avait bombardé ce matin les environs de la ville de “Donetsk” dans le sud-est du pays.

Manœuvres avec l’OTAN
Par ailleurs, le ministre ukrainien de la Défense, Andrei Tarn, a révélé que ses forces armées participeraient cette année à 7 manœuvres avec l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Publicité
Le ministre ukrainien a déclaré que ces manœuvres étaient un moteur important pour la poursuite de l’adhésion de Kiev à l’OTAN, en particulier à la lumière de l’escalade des tensions dans la région du Donbass et de ce qu’il a qualifié d’agression russe.
Le président Volodymyr Zelensky a rencontré le chef du Comité militaire de l’OTAN, Stuart Beach, et la présidence ukrainienne a annoncé que Zelensky avait souligné lors de la réunion l’engagement de Kiev à l’accord de cessez-le-feu dans l’est du pays signé en juillet dernier.
Du côté ukrainien, la réunion a été suivie par le ministre de la Défense Andrey Taran, le commandant en chef des forces armées Ruslan Khumchak et un certain nombre de responsables politiques et de sécurité.
Hier, Zelensky a appelé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, l’exhortant à présenter un plan pratique pour accélérer l’adhésion de son pays à l’alliance et renforcer sa présence militaire en mer Noire.

La position allemande
Dans ce contexte, une déclaration du gouvernement allemand a déclaré que la chancelière Angela Merkel avait informé le président russe Vladimir Poutine – par téléphone – de la nécessité pour son pays de réduire ses forces à la frontière ukrainienne.
D’autre part, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale russe Nikolai Patrushev a déclaré que son pays ne prévoyait pas d’intervenir dans le conflit ukrainien, qu’il suivait de près la situation et qu’il prendrait toute mesure en fonction de l’évolution des événements.
Patrushev a estimé – dans une interview accordée au journal Kommersant – que l’escalade actuelle dans le Donbass “est une conséquence des problèmes internes de l’Ukraine, dans lesquels les autorités tentent de détourner l’attention de sa réalité”.
Pendant ce temps, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé l’Ukraine et les pays de l’OTAN à arrêter les préparatifs militaires et à abandonner ce qu’il a appelé des mesures qui déstabiliseraient l’est de l’Ukraine.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que Kiev continuait de pousser des forces supplémentaires vers les lignes de contact dans le Donbass et violait les accords de Minsk, soulignant la position de Moscou en faveur d’une solution politique au conflit dans la région dans le cadre de cet accord.