Les dirigeants des partis politiques d’Irlande du Nord ont exprimé leur peur de la poursuite des violences au cours du week-end, appelant au calme après 8 nuits d’émeutes qui ont blessé plus de 70 policiers.
Les dirigeants des groupes protestants fidèles à la Couronne britannique ont appelé leurs partisans à reporter les manifestations prévues pour le week-end, par respect pour la reine Elizabeth II dans son deuil pour son défunt mari, le prince Philip.
Hier soir, la police a déployé des dizaines de véhicules blindés dans les quartiers du nord de Belfast, où certains syndicalistes ont continué à lancer des cocktails Molotov et à incendier un certain nombre de voitures.
Aujourd’hui, samedi marque le 23e anniversaire de l’Accord du Vendredi Saint de 1998, qui a mis fin à 3 décennies de troubles parmi les républicains, en particulier les catholiques en faveur de la réunification avec l’Irlande, et les unionistes protestants, qui ont entraîné la mort de 3500 personnes.

Une violence sans précédent
Le Premier ministre irlandais Michel Martin a mis en garde samedi contre une “spirale descendante” menaçant la paix en Irlande du Nord.
Martin a déclaré dans un communiqué: “Il est de notre devoir pour la génération de la convention et pour les générations futures de ne pas entrer dans un vortex qui nous ramène à l’ère sombre des meurtres sectaires et des conflits politiques.”
Il a ajouté: “Ceux qui assument des responsabilités politiques entre nous doivent jouer notre rôle et veiller à ce que cela ne se produise pas”.
Le boycott britannique est témoin, depuis des jours, d’une violence sans précédent depuis des années, en particulier dans les zones à majorité protestante fidèle, car la sortie de l’Union européenne a suscité un sentiment de trahison et d’amertume, et des dizaines de policiers ont été blessés dans les affrontements.
La violence s’est propagée ces derniers jours dans les zones républicaines, où les manifestants ont lancé jeudi soir des cocktails Molotov et des pierres sur les forces de police qui ont entravé leur avance vers les zones unionistes, et la police a utilisé des canons à eau pour la première fois depuis des années. Publicité
Des incendies ont également été allumés mercredi soir aux portes des «murs de la paix» séparant les quartiers unioniste et républicain.
Les unionistes et les républicains des gouvernements locaux ont unanimement condamné les actes de violence et ont appelé Londres, Dublin et Washington au calme.