Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a déclaré que les solutions militaires à elles seules ne sont pas suffisantes pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel, et a appelé à une coopération internationale pour lutter contre le phénomène transfrontalier à la lumière de l’escalade actuelle dans la région.
Boukadoum a souligné dans une interview accordée au journal espagnol Elpais que les solutions militaires ne seraient efficaces pour éliminer le terrorisme que si elles s’accompagnaient d’efforts sérieux pour faire face aux problèmes liés au développement dans la région du Sahel.
Il a souligné que compte tenu de la rareté des ressources, la dépendance à des fonds faciles contre le terrorisme et les enlèvements prévaudrait dans la région, ce qui devrait être pris en considération.
Boukadoum a souligné l’inefficacité de la seule solution militaire face au terrorisme par les résultats de l’opération “Barkhane” menée par la France dans la région du Sahel depuis 2014, indiquant que Paris a déployé 5100 soldats au sein de la mission multinationale des Nations Unies – qui comprend plus plus de 15 000 soldats – pour assurer la stabilité. Au Mali, cependant, cette forte présence militaire n’était pas suffisante, car elle ne s’attaquait pas aux causes profondes du phénomène du terrorisme.
Le ministre algérien des Affaires étrangères a déclaré: “Le terrorisme est un phénomène transfrontalier, donc la coopération internationale seule est faisable, car la région du Sahel est vitale pour tout le monde”.
Et il a estimé que «les groupes terroristes, quelle que soit leur nomenclature, Daech, Boko Haram sont tous les mêmes», et qu’il y a «un renouvellement continu du phénomène».
Les forces françaises sont présentes dans la région du Sahel africain depuis 2014 dans le cadre d’une opération que Paris a baptisée «Barkhane», par laquelle la France est intervenue militairement pour empêcher les séparatistes armés et les groupes djihadistes du nord du Mali de s’introduire dans la capitale, Bamako, puis ceux les forces sont restées pour affronter les groupes djihadistes alliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.