L’Éthiopie a déclaré que les forces érythréennes combattant dans la région du Tigré “ont commencé à se retirer” après que les pays du G7 ont exigé leur retrait rapide.
La semaine dernière, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé que les forces érythréennes quitteraient le Tigré, trois jours après avoir reconnu leur présence et au milieu des informations faisant état de massacres et de violences sexuelles généralisées.
Mais les habitants de certaines villes du Tigré ont continué à signaler la présence de soldats érythréens ces derniers jours, et le Groupe des Sept a déclaré dans un communiqué publié vendredi que leur sortie “doit être rapide, inconditionnelle et vérifiable”.
En réponse, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré samedi soir que le processus avait commencé. “Comme annoncé la semaine dernière, les forces érythréennes qui ont traversé la frontière (…) ont commencé à se retirer”, a-t-elle déclaré dans un communiqué, ajoutant que l’armée éthiopienne “a maintenant pris le relais de la garde des frontières nationales”.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé l’envoi de l’armée fédérale au Tigré pour arrêter et désarmer les dirigeants du Front de libération du peuple tigréen, le parti au pouvoir dans la région, et Abiy Ahmed a accusé le front d’avoir lancé des attaques contre les camps de l’armée.
Soutien érythréen
Les forces fédérales ont été soutenues par les forces de son voisin du nord, l’Érythrée, et des forces de la région éthiopienne d’Amhara, qui borde le Tigré par le sud, et Abiy Ahmed a déclaré la victoire le 28 novembre, après avoir contrôlé la capitale régionale, Mekele.
Addis-Abeba a longtemps nié la présence des forces érythréennes au Tigré, malgré les assurances des habitants, des organisations, des diplomates et des responsables locaux, avant qu’Abiy Ahmed ne reconnaisse leur présence et déclare devant le Parlement qu’ils doivent se retirer de la région.
Les forces érythréennes sont accusées d’avoir commis des atrocités au Tigray, notamment des massacres, des viols, des pillages et autres, et Amnesty International et Human Rights Watch confirment avoir tué des centaines de civils dans la ville d’Axoum. L’Agence de presse française a également documenté un massacre qui aurait été commis par les forces érythréennes dans la ville de Dongolat en novembre dernier.