Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré aujourd’hui, mardi, le président de l’Union européenne, Charles Michel, et la présidente de la Commission de l’Union, Ursula von der Leyen, qui se rendent à Ankara à son invitation officielle, dans une tentative d’éliminer les tensions entre le deux côtés.
La réunion s’est déroulée à huis clos dans le complexe présidentiel de la capitale (Ankara) et a duré environ deux heures et 45 minutes. Lire aussiErdogan: la Turquie augmentera le nombre de ses amis, mettra fin aux rivalités et la nouvelle constitution est faite par le peupleQu’est-ce qui a poussé la Turquie à changer sa politique avec ses voisins?Dossiers critiques sur la table. Les relations entre la Turquie et l’Union européenne vont-elles se réchauffer?
La présidence turque a déclaré, dans une déclaration, que la discussion au cours de la réunion portait sur les relations de la Turquie avec l’Union européenne sous tous ses aspects, en plus d’échanger des vues sur les développements récents sur les arènes internationales et régionales, notamment la situation dans l’est du pays. Méditerranée et la situation en Libye et en Syrie.
Après la réunion, les deux responsables européens ont tenu une conférence de presse conjointe au siège de la délégation de l’Union européenne à Ankara, où von der Leyen a confirmé qu’ils se rendaient en Turquie dans le but d’accélérer les relations avec Ankara, et qu’ils ont discuté domaines de coopération qui profiteraient aux deux parties.
Et elle a ajouté: “Nous travaillerons à moderniser l’accord d’union douanière avec la Turquie en relevant les défis liés à sa mise en œuvre.”

Pour sa part, le président du Conseil européen a souligné qu’ils étaient prêts à présenter un agenda concret pour renforcer la coopération économique avec la Turquie et les liens entre les peuples.
Michel a expliqué que l’intérêt stratégique de l’Union européenne était la stabilité et la sécurité en Méditerranée orientale, ainsi que des relations positives et mutuellement avantageuses avec la Turquie.
“Nous avons assisté à une désescalade en Méditerranée, et c’est une bonne chose qui doit être préservée et renforcée”, a-t-il ajouté.
Michel a écrit sur Twitter que les trois responsables avaient eu des discussions sur “l’avenir des relations entre l’Union européenne et la Turquie”, ajoutant qu ‘”une désescalade continue est nécessaire pour créer un agenda plus constructif”.
Michel a également déclaré avoir exprimé au président turc la “grave préoccupation” de l’Union européenne face aux “violations” des droits de l’homme, tandis que von der Leyen a souligné “la nécessité pour la Turquie de respecter les droits de l’homme”. Publicité
En plus de rencontrer Erdogan, les deux responsables tiendront des consultations avec des représentants de l’Organisation internationale pour les migrations et d’autres organes des Nations Unies en Turquie, et ces réunions devraient aborder le soutien financier fourni par l’Union européenne aux réfugiés syriens en Turquie, comme ainsi que le récent retrait d’Ankara d’un accord de lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Et les dirigeants de l’Union européenne ont déclaré le mois dernier qu’ils étaient prêts à discuter de la modernisation de l’union douanière et de l’extension du traité d’immigration avec Ankara, avertissant en même temps que la Turquie pourrait imposer des sanctions si elle reprenait l’exploration des sources d’énergie dans l’est de la Méditerranée.