La Section des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a mené une enquête sur l’incident et s’est rendue sur place dans la région de Ponte, au centre du Mali, fin janvier.
Des extraits d’une enquête des Nations Unies, dont les résultats seront publiés ultérieurement, aujourd’hui mardi, indiquent qu’une frappe aérienne française (centre du Mali) le 3 janvier a tué 19 civils et 3 militants, et le rapport contredit les affirmations de la France selon lesquelles la grève n’a touché que les militants islamiques.
Le ministère français de la Défense a déclaré dans un communiqué qu’il réitère que l’attaque visait ce qu’il a qualifié de terroristes armés, ajoutant qu’il avait plusieurs réserves sur l’approche utilisée dans l’élaboration du rapport des Nations Unies.
Les habitants ont déclaré que la frappe aérienne près du village de Ponte a frappé une fête de mariage à laquelle participaient des civils, tandis que l’armée française a confirmé le 7 janvier que “les forces françaises à Barkhane ont tué une trentaine de militants islamiques qui étaient surveillés par le contrôle du trafic aérien”.
La Section des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a mené une enquête sur l’incident et s’est rendue sur place dans la région de Ponte (centre du Mali) fin janvier.
La mission de l’ONU a déclaré qu’elle avait recueilli des informations qui lui permettraient de confirmer qu’au moins 22 personnes avaient été tuées dans la frappe des forces françaises.
Le rapport de l’ONU a ajouté que 19 personnes, dont 16 civils et 3 des 5 militants qui se trouvaient sur les lieux, ont été tuées sur place, tandis que 3 autres civils ont été tués alors qu’ils étaient transportés pour recevoir des soins médicaux, et le Département des droits de l’homme a continué que les hommes armés appartiendraient à un groupe armé affilié à Al-Qaïda.
Le rapport de l’ONU est basé sur 115 entretiens avec des individus et 100 entretiens téléphoniques, et comprend une critique rare du travail des forces françaises au Mali.
Le Mali peine à contenir l’insurrection, qui est apparue pour la première fois dans le nord du pays en 2012, avant de s’étendre à son centre ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins.